Encantado

Date

mardi 14 Fév 2023
Expiré!

Heure

20h00
  • Tarifs: 6€ à 19€

Lia Rodriguez

1h / tarif 2 de 6 € à 19 €

Création : Lia Rodrigues

Dansé et créé en collaboration avec : Leonardo Nunes, Valentina Fittipaldi, Andrey da Silva, Larissa Lima, Ricardo Xavier, David Abreu, Tiago Oliveira, Raquel Alexandre

Aussi dansé par: Felipe Vian, Alice Alves, Daline Ribeiro

Aussi créé par: Carolina Repetto, Joana Castro, Matheus Macena

Assistante à la création : Amalia Lima

Dramaturgie : Silvia Soter

Collaboration Artistique et images : Sammi Landweer

Création lumières : Nicolas Boudier

Régie générale et lumière : Magali Foubert et Baptistine Méral

Bande sonore : à partir d’extraits de chansons de scène du PEUPLE GUARANI MBYA / Village de Kalipety do T.I. territoire indigène / Tenondé Porã, chanté et joué pendant la manifestation des indigènes à Brasilia en août 2021 pour la reconnaissance de leurs terres ancestrales en péril

Mixage : Alexandre Seabra

Chargée de production et de diffusion : Colette de Turville

Assistée par Astrid Toledo

Administration : Jacques Segueilla

Production Brésil : Gabi Gonçalves/ Corpo Rastreado

Production projet Goethe Institut : Claudia Oliveira

Secrétaire : Gloria Laureano

Professeurs : Amalia Lima, Sylvia Barretto, Valentina Fittipaldi

Pour sa nouvelle pièce, créée en plein désastre sanitaire au Brésil, Lia Rodrigues s’inspire des « encantados », ces esprits qui hantent et protègent la nature au sein de cultures afro-américaines. 
Drapés de tissus bigarrés qui les transforment en sculptures vivantes, les danseurs entrent en une transe rituelle, sur une bande-son qui est celle des manifestations de peuples indigènes venus défendre leurs terres. Le sacré et le réel s’entrecroisent, les humains fusionnent avec toutes sortes d’êtres vivants, recréant un paysage collectif, une danse sans fin.
Une fois de plus, Lia Rodrigues affirme sa place parmi les plus grands noms de la création contemporaine, sans jamais se départir de ce qu’elle considère être de sa responsabilité : lutter contre l’injustice sociale et la destruction de l’environnement – une lutte qui n’oublie pas d’être joyeuse. Les interprètes, pour la plupart issus de son école de danse implantée au coeur d’une favela à Rio de Janeiro, sont traversés par une énergie collective et une force tellurique.
Un enchantement, dans 
tous les sens du terme.


Prix du « Meilleur Spectacle Chorégraphique » 2021-2022 pour «Encantado », décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse.

“You can’t do anything on your own. It is only in the collective that we manage to have strength”. (…) “It is important that people understand our situation under the presidency of Bolsonaro. His regime aims to destroy the country in all the sectors that make it great: its culture, the Amazon, health… We have to be very strong to resist and continue, but we still have the right to express ourselves and we must not lose it. “Lia Rodrigues, remarks collected by Ariane Bavelier, extract from the article “Lia Rodrigues, une aventure de la danse, Le Figaro, 3/9/21.

There is no doubt that in the work of Lia Rodrigues, there is another way of dancing and inhabiting the body. Where nudity is experienced on stage with evidence, as a sensual ode to our humanity. Where the earthy, even telluric anchorage lets explode a furious vital energy as in Furia, in 2018. With Encantado, his new creation, we are willing to bet on the same urgency. Rehearsed with her company, composed of dancers trained in Maré and elsewhere, it is inspired by the spirits haunting and protecting nature in Amerindian or African cosmogonies. For Lia Rodrigues, “a woman of the white class and therefore privileged”, as she defines herself, makes it her duty to listen to all the sources that flow in Brazil and mixes the origins within the company in a desire for harmony. “We’ll have magic as our guide, but that’s not our subject… We first wanted to feel “enchanted” to have the strength to transform our bodies into landscapes, because the times are not so peaceful nor so conducive to creation. Emmanuelle Bouchez, extract from the article “Le Portrait de Lia Rodrigues”, Télérama, 4/9/21

In Lia Rodrigues’ shows, the group forms a mass and rises up like a horde, a swell, crashing onto the stage with a constantly renewed vigour. It also knows how to curl up on the floor to find support in gentleness (…) Between an organic surge and a communal rebellion, her mastery is blown by the passion of doing things together, and cemented by an intense and fervent closeness with the dancers. Rosita Boisseau, extract from the article “Les cinq piliers de Lia Rodrigues”, Le Monde, 27/9/21

The Rodrigues adventure stands out because it imposes a collective approach to choreographic writing and a vision of the relationship with the other that is defined by vertigo. Thomas Hahn, extract from the article “Le Vertige Rodrigues”, Transfuge, 10/21

“On ne fait rien tout seul. C’est seulement dans le collectif qu’on arrive à avoir des forces”. (…) “Il est important que les gens comprennent notre situation sous la présidence de Bolsonaro. Son régime vise à détruire le pays dans tous les secteurs qui font sa grandeur : sa culture, l’Amazonie, la santé… On doit être très fort pour résister et continuer, mais on a encore le droit de s’exprimer et il ne faut pas le perdre. ” Lia Rodrigues, propos recueillis par Ariane Bavelier, extrait de l’article “Lia Rodrigues, une aventure de la danse, Le Figaro, 3/9/21.

Sans doute, il y a dans l’œuvre de Lia Rodrigues, une autre manière de danser et d’habiter le corps. Où la nudité est vécue sur scène avec évidence, comme une ode sensuelle à notre humanité. Où l’ancrage terrien, voire tellurique laisse exploser une furieuse énergie vitale comme dans Furia, en 2018. Avec Encantado, sa nouvelle création, on parie volontiers sur la même urgence. Répétée avec sa compagnie composée de danseurs formé à Maré et ailleurs, elle est inspirée des esprits hantant et protégeant la nature propres aux cosmogonies amérindiennes ou africaines. Car Lia Rodrigues, “femme de la classe blanche donc privilégiée”, comme elle se définit elle-même, se fait un devoir d’être à l’écoute de toutes les sources qui coulent au Brésil et mêle les origines au sein de la compagnie dans un désir d’harmonie. “On aura la magie pour guide, mais ce n’est pas notre sujet… Nous voulions d’abord nous sentir “enchantés” pour avoir la force de transformer nos corps en paysages, car l’époque n’est pas si paisible ni si propice à la création”. Emmanuelle Bouchez, extrait de l’article “Le Portrait de Lia Rodrigues”, Télérama, 4/9/21

Dans les spectacles de Lia Rodrigues, le groupe fait masse et se soulève comme une horde, une houle, s’abattant sur scène avec une vigueur sans cesse renouvelée. Il sait aussi se lover au sol pour se chercher des appuis dans la douceur. (…) Entre déferlement organique et rébellion communautaire, sa maîtrise est soufflée par la passion du faire ensemble, et cimentée par une intense et fervente proximité avec les danseurs. Rosita Boisseau, extrait de l’article “Les cinq piliers de Lia Rodrigues”, Le Monde, 27/9/21
 
L’aventure Rodrigues détone car elle impose une approche collective de l’écriture chorégraphique et une vision de la relation à l’autre qui se définit par le vertige. Thomas Hahn, extrait de l’article “Le Vertige Rodrigues”, Transfuge, 10/21

Mon travail commence toujours par la lecture d’un ou plusieurs livres. Dans le cas d’EncantadoUne écologie décoloniale de Malcolm Ferdinand et Torto Arado d’Itamar Vieira Junior ont été très importants. Dans le second, il est fait mention des “encantados”, qui sont des entités d’une cosmogonie afro-amérindienne se déplaçant entre ciel et terre, tranformant les jungles et les eaux en lieux sacrés et ayant des pouvoirs de guérison. C’est à partir de cette idée que je me suis demandée comment apporter un enchantement  dans nos vies et dans notre création. Entretien avec Lia Rodrigues, par Delphine Baffour, La Terrasse, 18/10/21

Encantado s’offre comme une éblouissante fête chamarrée et débridée qui galvanise aussi bien les sens que l’esprit. Sceneweb.fr, 12/21Une danse sans fin visuellement splendide. Les Échos, 12/21

Dans le Brésil de Bolsonaro, Lia Rodrigues impose sa danse terrienne, dotée d’une forte énergie vitale. Télérama Sortir, 12/21La joie, ça peut être aussi un moyen de lutter, de résister. C’est important qu’on n’oublie pas ça, notre lutte doit être joyeuse.  Propos recueillis par l’AFP, 12/21Bien qu’ayant l’apparence d’un joyeux bordel, Encantado est une vraie performance où tout est millimétré, un travail d’une minutie sidérante. Entre rêve écologique et fable anthropologique, la dernière création de la brésilienne est une belle fête des esprits qui donne à croire en des lendemains enchantés. L’œil d’Olivier, 12/21Plus qu’une célébration de la vie, un acte de résistance à l’éloquence magnifique. La Croix, 12/21

Avec une économie de moyens qui met en lumière sa fantastique inventivité, Lia Rodrigues ré-enchante en créant Encantados notre monde meurtri. Magnifique. La Terrasse, 12/21Encantado est un spectacle qui se mérite, et qui affrontera l’austérité du premier quart d’heure sera mille fois recompensé car il assistera à la naissance d’un monde. i/o gazette, 12/21Une envie communicative de réenchanter le monde et les corps. ResMusica, 12/21

Une chorégraphie de résistance qui célèbre la force du collectif. France Inter, 12/21
L’hymne à la joie de Lia Rodrigues. La chorégraphe brésilienne lui donne une urgence, une liberté, et une saveur éblouissantes et salutaires. Le Figaro, 12/21
Encantado est une pièce baroque et explosive qui agit comme un rituel contre la domination raciale et sexuelle. Libération, 12/21 
 
Cette libre et folle exploration, entre camouflage et travestissement, souffle un grand vent d’enfance et de joie .
Les onze danseurs, dans une transformation permanente, évoluent dans une jungle fantasmée qui enveloppe le spectateur à mesure que la danse et la musique gagnent en intensité. Visages déformés par des grimaces animales et enfantines, corps exaltés par une pulsation entêtante, les interprètes se jettent dans un rituel puissant, déjouant les obscurs sortilèges de la peur et du repli sur soi. Par un balancement fermement ancré dans le sol, la danse se mue en une transe énergique et joyeuse. Plus qu’une célébration de la vie, un acte de résistance à l’éloquence magnifique.  
Le Monde 12/21

Coproduction : Chaillot – Théâtre National de la Danse – Paris/ Le CENTQUATRE – Paris/ Festival d’Automne à Paris / Scène nationale Carré-Colonnes, Bordeaux Métropole / Le TAP – Théâtre Auditorium de Poitiers / Scène nationale du Sud-Aquitain /La Coursive, Scène nationale La Rochelle / L’Empreinte, Scène nationale Brive-Tulle / Théâtre d’Angoulême, Scène Nationale / Le Moulin du Roc, Scène nationale à Niort / La Scène Nationale d’Aubusson, Théâtre Jean Lurçat / l’OARA – Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine/ Le Kunstenfestivaldesarts – Bruxelles/ Theaterfestival – Basel/ HAU Hebbel am Ufer – Berlin/ Oriente Occidente Dance Festival – Rovereto/ Theater Freiburg/ Julidans – Amsterdam/ Teatro Municipal do Porto, DDD – Festival Dias Da Dança et Lia Rodrigues Companhia de Danças, Association Lia Rodrigues – France

 

Avec le soutien de : Redes da Maré e Centro de Artes da Maré, les partenaires du FONDOC (Occitanie) ainsi que du Fonds international de secours pour les organisations de la culture et de l’éducation 2021 du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères, le Goethe-Institut et d’autres partenaires.

Lia Rodrigues est artiste associée du CENTQUATRE-PARIS

 

Prix du « Meilleur Spectacle Chorégraphique » 2021-2022 pour «Encantado », décerné par le Syndicat Professionnel de la Critique Théâtre, Musique et Danse.

 

REMERCIEMENTS : Thérèse Barbanel, Antoine Manologlou, Maguy Marin, Eliana Souza Silva, équipe du Centro de Artes da Maré

 

Pièce dédiée à Oliver

 

conférence – débat par les Amis du Monde Diplomatique
Brésil : une nation multiculturelle en crise(s) ? avec Armelle Enders* (historienne du Brésil contemporain, Université Paris 8), à 18h [ entrée libre ]

cinéma
ce même jour, vous pourrez assister à la projection de courts-métrages autour de l’oeuvre de Lia Rodrigues, en continu de 18h à 20h et de 21h à 22h [ entrée libre ]

*Armelle Enders est professeure d’histoire contemporaine à l’université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis et membre de l’Institut français de Géopolitique. Elle est spécialiste de l’histoire du Brésil contemporain. Elle a publié notamment Histoire de Rio de Janeiro, (Fayard, 2000) et Histoire du Brésil (Chandeigne, 2019).