parler pointu à La Palme
Benjamin Tholozan et Hélène François
dimanche 23 novembre • 17h → La Palme, salle Jean Moulin
et aussi :
vendredi 28 novembre • 20h30 → Argeliers, salle polyvalente
dimanche 30 novembre • 17h → Salles-d’Aude, Le Cube
1h25 • dès 12 ans
catégorie 3 → de 6 € à 14 €
à voir aussi au Chai, Capendu, samedi 29 novembre 20h30, réservation saison l’Envolée, lechai.carcassonne-agglo.fr
de Benjamin Tholozan et Hélène François
mise en scène Hélène François
avec Benjamin Tholozan et Guillaume Léglise
création musicale Brice Ormain
création lumière Claire Gondrexon
scénographie Aurélie Lemaignen
Plongée facétieuse dans les accents régionaux
Benjamin a grandi dans un village du sud de la France. Une terre provençale, latine, truculente. Une terre de corrida. Tous ses proches y vivent, et y parlent avec l’accent du Midi. Excepté lui. Aux obsèques de son grand-père, le jeune homme a pris conscience de cette différence. Lui qui, pour devenir acteur, a gommé cette intonation méridionale pour adopter celle de la capitale, l’accent pointu.
Comment ce français normatif et hégémonique s’est-il imposé à lui ? Mise en scène par Hélène François, cette pièce creuse cette question avec malice et interroge ce que « parler » veut dire. Accompagné en live par un guitariste, Benjamin témoigne. Il donne vie à plusieurs personnes d’hier et d’aujourd’hui, et incarne des membres de sa famille. Partant d’anecdotes et de souvenirs d’enfance, il fait se rencontrer la petite et la grande histoire. Il nous emmène en voyage des croisades à la cour du roi, de la Révolution française à la création du premier dictionnaire.
Avec humour, l’artiste retrace des événements historiques pour mieux éclairer leurs conséquences sur nos manières d’échanger. Avec lui, nous découvrons comment la langue française s’est imposée, et combien l’abandon progressif des accents tient autant de l’intime que du politique.
Production : Studio21.
Coproduction : Théâtre Sorano, Scène conventionnée. Soutiens : Théâtre-Sénart, Scène nationale ; Théâtre de la Tempête, Paris ; CENTQUATRE ; Carreau du Temple ; Théâtre 13 ; Théâtre Public de Montreuil, CDN dans le cadre de résidence de création ; Le Hublot, Colombes ; le Lycée Jacques Decour – Paris dans le cadre de Paris l’Été ; FRAGMENT(S) #10 (La Loge)
Soutien : Adami dans le cadre du dispositif déclencheur et de la SPEDIDAM. Photo © Blokaus808

dimanche 23 nov. 15h30 La Palme, salle du Complexe Associatif
Les murmures des Corbières
Collectage d’accents et paroles d’habitants [entrée libre]
Alice Roy, documentariste, part à la rencontre des voix qui façonnent l’âme du territoire. Pendant quelques jours, les habitants ouvrent leurs portes et leur coeur pour partager récits, expressions et accents, comme autant de trésors à préserver. Restitution sous forme d’installation sonore et visuelle.
Murmures des Corbières
Documentaire sonore, 40 mn
Réalisé par Alice Roy
Une séance de cinéma pour les oreilles
Pendant plusieurs jours, j’ai traversé 4 villages des Corbières maritimes à la rencontre de celles et ceux qui y vivent. Nous avons parlé de leurs accents, de leur identité, de l’appartenance à un lieu…
Des échanges forts, tendres, drôles, bouleversants et profondément humains. Comme on récolte des fruits, j’ai récolté leurs mots, leurs rires, leurs silences.
De cette immersion est né un documentaire sonore de 40 minutes, à écouter sur place avec un lecteur MP3.. OU bien chez vous grâce au QR Code.
Les photographies exposées sont les portraits des personnes interviewées, celles et ceux dont vous entendrez les voix.
Démarche artistique
Mon travail se construit dans l’observation et l’écoute sensible des territoires et de celles et ceux qui les habitent. À travers la voix, les images, les paysages sonores et la mémoire collective, j’explore les liens invisibles qui unissent l’humain à son environnement.
Je cherche à révéler les patrimoines vivants et immatériels : récits, gestes, accents, sonorités, tout ce qui compose l’identité profonde d’un lieu.
Mon approche s’ancre dans l’immersion, la confiance partagée et l’écoute attentive, comme une manière d’accueillir l’âme sonore des territoires.
Entre rigueur documentaire et sensibilité poétique, mes créations font résonner ce qui échappe souvent au regard : la mémoire d’un espace, l’empreinte d’une présence, l’écho d’une parole.